
En quelques mots
Lorsque je recherchais des idées de livres à glisser dans ma pile à lire de l’été, j’ai trouvé ce titre-là. La couverture avait quelque chose de fascinant, le titre m’intriguait et le résumé était plutôt alléchant. Alors quand je l’ai trouvé d’occasion pour 5€, je n’ai pas beaucoup hésité.
Au cœur d’un été étouffant, marqué par des incendies d’une violence inhabituelle, Sylvie retourne à La Rêverie, sa maison de famille, avec Emma, sa fille cadette. Alors que les souvenirs des événements qui ont brisé leur famille une décennie plus tôt remontent peu à peu à la surface, Sylvie tente de dépasser le profond sentiment d’effroi que lui inspire cet endroit. Et surtout de cacher à Emma la vérité sur ce qu’il s’est réellement passé… Mais, du moindre recoin de la maison, surgit le spectre d’Élodie. Son aînée. Sa jolie fille aux yeux vairons, que les villageois du coin comparaient volontiers à une « Manson Girl ». Élodie qui obtenait toujours ce qu’elle voulait. Élodie, disparue tragiquement à quatorze ans. À mesure que le mercure grimpe et que les feux se rapprochent, Sylvie sent poindre une menace bien plus effrayante. Qui pourrait tout changer.

Ce que j’en ai pensé
Dans l’ensemble, j’ai bien aimé l’écriture de l’autrice, malgré quelques difficultés au départ avec le tutoiement. En effet, dans certains chapitres, la narratrice s’adresse à sa fille, comme si c’était elle qui lisait le livre que nous tenons entre les mains. Lorsqu’elle fait appel à ses souvenirs, la narration redevient plus classique. J’ai bien aimé l’idée de remonter le temps petit à petit pour découvrir le personnage d’Élodie.
La tension est vraiment palpable dès le début, ça monte progressivement, presque autant que la température caniculaire du roman. On sent très vite que quelque chose de dramatique a eu lieu, mais risque aussi de se reproduire. La première « surprise » de l’histoire est intéressante et offre de bons rebondissements et de nouvelles tensions qui s’ajoutent à celles que l’on ressentait déjà. L’ambiance est plus étouffante que jamais et les pages se tournent presque toutes seules.
Je donnerais ma vie pour elle, sans l’ombre d’une hésitation ; je suis sa mère. Mais, parfois, j’aimerais ne pas l’être. Il n’y a pas de paradoxe pour moi dans ces affirmations. Elles coexistent dans ma tête, certitudes jumelles que je me surprends à chuchoter, comme un étrange mantra.
L’été où Élodie, Kate Riordan
Les personnages ne m’ont pas déclenché d’attachement particulier, mais dans l’ensemble je les ai appréciés. J’ai eu pas mal de sympathie pour Sylvie, particulièrement lorsqu’elle était jeune maman et traversait des difficultés dans sa maternité, sujet rarement abordé.
Mais voilà, la fin arrive un peu abruptement. Tout se précipite dans les derniers chapitres, comme si l’autrice devait absolument terminer son roman. J’ai dû relire plusieurs passages pour bien comprendre ce qui arrivait et c’est un peu dommage. D’autant que ce n’était pas, selon moi, à la hauteur de toute la tension accumulée jusque là.
En conclusion, c’est une lecture en demi-teinte pour moi, j’ai apprécié la tension créée par l’autrice, l’écriture est agréable, les pages défilent, mais la fin retombe un peu comme un soufflé à mon goût.
Je lui donne

3 réponses à “L’été où Élodie, Kate Riordan”
Bon je le retiens quand même au cas où je le croise par hasard…
Oui, malgré tout c’était pas désagréable !
[…] 🕶 J’avais aimé la tension et l’ambiance pesante de ce roman, mais j’étais ressortie mitigée de ma lecture. Mon avis détaillé par ici. […]