Parlons films #2

Coucou mes jolies libellules d’Halloween !
Après une journée de plus dans la randonnée infernale, nous voilà ce soir arrivés face à une grille toute rouillée… Malgré ma peur, j’ai décidé de pousser la grille et j’y ai découvert LE film qui me colle le frisson rien qu’à y repenser.
Allez, je vous en parle un peu mais c’est bien parce que c’est vous.
Ce film qui me fiche la frousse mais que je n’ai pas pu m’empêcher de terminer, c’est “Martyrs”, un film français (!), de Pascal Laugier, avec Mylène Jampanoï, Morjana Alaoui et, c’est furtif, Xavier Dolan (aka le beau-gosse du cinéma québécois). Bref.
Le synopsis, selon Allociné :
France, début des années 70.
Lucie, une petite fille de dix ans,
disparue quelques mois plus tôt, est retrouvée errant sur la route. Son
corps maltraité ne porte aucune trace d’agression sexuelle. Les raisons
de son enlèvement restent mystérieuses. Traumatisée, mutique, elle est placée dans un hôpital où elle se lie d’amitié avec Anna, une fille de son âge.
15 ans plus tard.
On
sonne à la porte d’une famille ordinaire. Le père ouvre et se retrouve
face à Lucie, armée d’un fusil de chasse. Persuadée d’avoir retrouvé ses
bourreaux, elle tire.

Le synopsis pour celles et ceux qui veulent tout savoir, attention, spoiler ! (surligne pour découvrir)
L’histoire de “Martyrs” commence avec la jeune Lucie qui s’échappe d’un abattoir où elle a été emprisonnée et abusée pendant longtemps. Aucun signe d’abus sexuel n’est découvert sur la jeune fille et les motivations de ses agresseurs sont un mystère pour les enquêteurs. Elle est placée dans un orphelinat, où elle fait la connaissance d’Anna, à qui elle confie avoir peur d’une créature cauchemardesque qui semble la poursuivre partout où elle va. 
Quinze ans plus tard, Lucie entre dans la maison d’une famille tout ce qu’il y a (ou semble) de plus normal, Gabrielle Belfond, son mari et leurs deux enfants, et elle les tue tous : elle est persuadée que cette famille est responsable du drame qu’elle a vécu. De son côté, Anna l’attend… et est terrifiée quand Lucie l’appelle pour lui apprendre les meurtres qu’elle vient de commettre. Lorsqu’elle arrive, elle découvre que Gabrielle est toujours vivante et essaye de l’aider à s’enfuir, mais Lucie les découvre et elle la matraque jusqu’à ce qu’elle finisse par rendre son dernier souffle.
Lucie est ensuite attaquée par la “créature”… qui s’avère en fait être elle-même, une manifestation psychologique de sa culpabilité pour avoir laissé derrière elle une autre jeune fille, emprisonnée et torturée avec elle lorsqu’elle était enfant. Elle supplie l’apparition de partir, qu’elle a tué ses agresseurs mais rien n’y fait et elle se tranche la gorge. 
Toujours dans la maison, Anna découvre un passage qui conduit vers le sous-sol, elle entre et découvre une femme torturée, couverte de cicatrices : Sarah. Malgré les risques, Anna décide de l’aider et nettoie ses cicatrices. Mais un groupe de personnes arrive et abat Sarah. Anna est alors capturée et emmenée pour rencontrer le leader de ce groupe étrange : Mademoiselle. Cette dernière lui explique qu’elle appartient à une société secrète philosophique qui cherche à découvrir les secrets de la vie après la mort, par la création de martyrs. Elle explique également que cette société est à l’origine de l’enlèvement de Lucie et que Gabrielle était l’une de leurs tortionnaires. Ces actes de torture sur de jeunes femmes sont réalisés dans le but que leurs souffrances les placent dans un état de transe d’où elles pourraient découvrir les secrets de l’au-delà. Jusque là, toutes les tentatives de la société secrète ont échoué. 

Anna devient le nouveau sujet de ces expérimentations et est emprisonnée dans une chambre, régulièrement battue violemment. Après de longs moments, on lui dit qu’elle a atteint la dernière étape et qu’elle ne souffrira plus. Elle est emmenée chez un chirurgien et est écorchée vive. Elle survit miraculeusement au processus, entrant dans un état décrit comme euphorique, proche d’une transe. Bientôt, Mademoiselle arrive dans la pièce où est enfermée Anna. Elle l’interroge et cette dernière lui murmure quelque chose à l’oreille. 
Les membre de la société secrète se rassemblent dans la maison de Mademoiselle, impatients de découvrir ce qu’a révélé Anna. Pendant que Mademoiselle se prépare dans sa chambre, Étienne, son assistant lui demande à travers la porte si les informations fournies par Anna étaient claires et précises. Mademoiselle lui demande si il pourrait imaginer ce qui arrive après la mort. Lorsqu’il lui répond non, elle lui dit “Doutez, Étienne.”, met un révolver dans sa bouche et se tue, comme si ce qu’Anna lui a révélé était trop terrible pour qu’elle continue de vivre en connaissant ce secret. Le film se termine en expliquant que “Martyr” signifie “Témoin” en Grec. 


Je vous avoue qu’il est très difficile d’évoquer ce film sans le dévoiler dans son entier. Si vous l’avez vu, je pense que vous comprendrez mieux. 
Ce n’est pas un film d’horreur à proprement parler, dans le sens où l’on n’a pas de créatures affreuses qui poursuivent des jeunes personnes écervelées (coucou The Descent). Non, là on est dans le psychologique, celui qui vous remue depuis la première minute jusqu’à la toute dernière. On peut tout imaginer sur ce drame qu’a été celui de l’enfance de Lucie, mais rien de ce que notre imagination peut mettre en place n’atteindra l’horrible vérité. Alors, je sais qu’on est dans un film et tout ça, mais ce qui m’a justement fait encore plus flipper, c’est le coté plausible des horreurs du film. Il n’y a pas de créature surnaturelle qu’on peut aisément chasser avec un côté rationnel, non, là tout est déjà rationnel. Et c’est là qu’est la force de ce film : tout peut exister dans la “vraie vie”. 
Le scénario est très bien ficelé, haletant du début à la fin, on s’interroge sur le “pourquoi” de ces tortures absolument insoutenables. Et le final est juste terrifiant. véritablement terrifiant.

Je ne peux pas dire que je me suis attachée aux personnages de Lucie et d’Anna, car finalement on ne les connaît que très peu. Et je me suis encore moins attachée au personnage de Mademoiselle, que je trouve par ailleurs très bien interprété : à la fois dans la douceur, dans le détachement et tout en cruauté et égoïsme. En fait, ce sont des personnages qui ne sont pas là pour qu’on s’attache à eux, même si on éprouve forcément de la compassion envers les “martyrs” et de la haine envers les tortionnaires. 
Bon bref. Chaque minute qui passait, j’étais plus horrifiée encore que la minute d’avant. Et pourtant, j’ai été comme fascinée par ce film, que je ne pourrais absolument pas revoir aujourd’hui. D’ailleurs, le décrire comme je le fais dans le paragraphe spoiler m’a collé le frisson et je suis sûre que la nuit au campement va être compliquée. Si vous êtes sensibles comme moi aux film qui peuvent avoir un côté très (trop) réaliste et réalisable, je pense que ce film sera parfait pour votre Halloween. Par contre, âmes sensibles s’abstenir…

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5 réponses à “Parlons films #2”

  1. Parfois l'horreur psychologique est bien pire qu'une bande de créatures affamées! Je passe mon tour, je crois que je ne pourrais pas voir ce genre de film et lire ton billet me file déjà des frissons. Je ne suis pas si courageuse que ça devant un film mais j'assume! 😉

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