Très chers voisins, Jamie Day

En quelques mots

Vu mon passif avec le voisinage, je ne pouvais pas passer à côté de ce titre, dont la couverture disait « Qui n’a jamais été tenté de tuer son voisin ? ». Les problèmes de voisinages sont derrière nous, mais je reste très friande des thrillers domestiques alors j’ai laissé sa chance à ce premier roman de l’auteur.

Le soleil brille sur Alton Road, et les habitants célèbrent leur fête annuelle des voisins. Quand des sirènes de police et de pompiers retentissent, les rumeurs se répandent comme une traînée de poudre dans les allées de cette banlieue chic et se déchaînent sur le forum du voisinage. Un meurtre a été commis lors de la fête. Qui a tué qui ? Et pourquoi ?

Ce que les privilégiés d’Alton Road ignorent, c’est qu’ils sont tous empêtrés dans une toile de secrets, de scandales et de faux-semblants… Et ce n’est qu’une question de temps avant que la réalité fasse trembler les murs de leurs jolies maisons : le danger se tapit dans leur quartier, et rien ni personne n’est jamais ce qu’il semble être. Surtout pas le voisin…

Ce que j’en ai pensé

Le roman commence à la troisième personne, du point de vue d’Alex, une des habitantes d’Alton Road. Elle a clairement un souci avec l’alcool et elle adore se mêler des histoires de ses voisins, mais très franchement, je me suis plutôt attachée à elle. Ensuite, on enchaîne à la première personne, avec le point de vue de Lettie, l’ado taciturne de 17 ans, fille d’Alex. Et enfin, on a accès à une sorte de forum où les habitants du quartier discutent des derniers potins.

J’ai beaucoup aimé cette alternance des points de vue, qui permet de saisir différents détails et d’avoir plusieurs points de vue de la même histoire. J’ai aussi aimé le côté « forum », qui ajoute un peu de piment. Le roman est découpé en quatre saisons, on suit la vie de ce quartier pendant un an et on en apprend beaucoup sur tous les secrets des habitants…

L’écriture de l’auteur est agréable, c’est vif et accessible, les pages s’enchaînent rapidement. Ce n’est pas un suspense insoutenable tout le long du roman, pourtant on a envie de savoir qui meurt, pourquoi et comment.

Si au départ, il semble y avoir beaucoup de personnages, on s’accoutume vite. Parfois, j’ai eu la sensation étrange d’être une sorte de caméra de surveillance qui observe tout ce petit monde, mais j’avoue que ce n’était pas pour me déplaire !

Ce ne sera pas un coup de cœur, mais j’ai passé vraiment un bon moment avec ce roman, que j’ai lu dès que j’avais un instant de libre, ce qui n’était plus tellement dans mes habitudes ces derniers temps !

Je lui donne