On ne dit pas sayonara, Antonio Carmona

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EN QUELQUES MOTS :

Ce roman, je l’ai croisé plusieurs fois sur Instagram, des coups de cœur à chaque fois, ou presque. Quand j’ai vu que ma collègue l’avait reçu dans sa commande jeunesse, j’ai décidé de faire confiance à ces avis positifs et je l’ai glissé dans mon petit sac pour un voyage en train qui arrivait le lendemain. Je n’avais même pas lu le résumé…

Interdiction d’entrer dans la chambre au piano.
Interdiction de parler japonais.
Interdiction de lire des mangas ou de regarder des animés.
Et bien sûr, interdiction de parler de maman et de son pays d’origine…

Depuis la mort de la mère d’Élise, son père a imposé des règles impitoyables à la maison. Il barricade sa tristesse. Heureusement, au collège il y a l’extravagante Stella, avec son visage qui passe par toutes les lettres de l’alphabet. Et quand mamie Sonoka débarque du Japon, c’est le début d’une révolution. Mais Élise osera-t-elle enfin poser LA question interdite ?

Droits réservés : La Planque à Libellules
CE QUE J’EN AI PENSÉ :

J’ai immédiatement été séduite par l’écriture de l’auteur, qui se glisse dans la peau de la toute jeune Élise, franco-japonaise, qui fait ce qu’elle peut avec son deuil et celui de son père, qui prend toute la place.

J’ai adoré le personnage d’Élise, qui tente de faire face et de comprendre son deuil et son père, alors que son père, lui, opte plutôt pour la stratégie de l’autruche. Et puis il y a Sonoka, la grand-mère japonaise, qui arrive avec son deuil à elle. Enfin, j’ai aussi adoré Stella, son extravagance, son humour et surtout, sa justesse. Elle trouve toujours les mots justes pour réconforter Élise et ne manque pas d’humour, que ce soit volontairement ou non.

J’ai toujours été une petite fille avec des tonnes de questions dans la tête et, du temps où elle n’était pas décédée, maman me répétait que les questions étaient mieux à l’extérieur que dedans.

On pourrait penser que cette histoire de deuil est triste, mais même si c’est touchant et émouvant, la tristesse n’est pas le sentiment que l’on ressent réellement. C’est à mes yeux plutôt une histoire de résilience et de reconstruction. Élise avec ses questions et ses puzzles, le papa avec ses démons et ses regrets, la grand-mère avec ses traditions. J’ai été très émue de ces trois âmes qui se croisent, s’éloignent pour finalement se rapprocher et former de nouveau une famille… un puzzle.

Et puis il y a toute la culture japonaise ! J’ai adoré découvrir les petits rituels, apprendre le vocabulaire et les références linguistiques, avoir faim avec les références culinaires… Le tout vu au travers des yeux d’Élise notre héroïne si touchante.

J’ai vraiment trouvé cette lecture touchante et très belle ! L’écriture est agréable, simple, efficace et précise, les personnages sont attachants et l’histoire m’a captivée jusqu’à la fin. Et puis, il faut l’avouer, tout cela a résonné fort en moi, avec mon histoire personnelle. En bref, ne manquez pas cette belle lecture jeunesse !

JE LUI DONNE :

Note : 5 sur 5.
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12 réponses à “On ne dit pas sayonara, Antonio Carmona”

    • Dur et doux à la fois, je trouve que les mots de l’auteur aident à apaiser le deuil. Bon week-end à toi aussi 🙂

  1. Un roman qui a l’air très touchant et que je ne regrette de ne pas avoir lu pour le Challenge Un mois au Japon.
    Mais je pense l’emprunter, appréciant ce genre d’histoire de reconstruction.

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