Les nuits que l’on choisit, Élise Costa

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En quelques mots :

J’ai découvert Élise Costa au hasard de mes pérégrinations sur Spotify, cherchant un podcast sympa à écouter. Je suis très difficile en podcast, je me lasse très vite… Celui-ci, je l’ai dévoré insatiablement ! Forcément, quand j’ai su que l’autrice avait écrit un livre, j’ai filé chez mon libraire pour me le procurer…

Tous les chroniqueurs judiciaires se sont déjà vu poser cette question : « Comment fais-tu pour dormir la nuit ? » Ce livre est une réponse. Quand la journaliste Élise Costa décide d’écrire sur le crime, son quotidien en est bouleversé. Sillonnant les palais de justice à travers la France, elle suit les affaires criminelles les plus médiatiques -la joggeuse de Bouloc, Troadec, Nordahl  Lelandais- et celles qui font couler moins d’encre. Pour s’approcher à son tour de la vérité, elle s’attarde sur les détails et explore les rouages d’une justice aussi implacable que fascinante. Mais alors, avec la nuit vient le doute.

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Ce que j’en ai pensé :

Avant de devenir bibliothécaire, j’ai fait des études dans la communication et j’ai longtemps voulu être journaliste. En grandissant, je lisais « Le nouveau détective » et je rêvais de faire des études de criminologie. Bref, ce livre qui réunit les faits divers et le journalisme était une lecture faite pour moi.

J’ai adoré l’écriture d’Élise Costa, elle réussit à captiver son lecteur dès les premiers mots et elle nous emmène avec elle vraiment aisément. Les chapitres s’enchaînent très rapidement et, arrivée à la fin, j’en voulais encore (tout comme son podcast malheureusement terminé). Ce que j’aime le plus dans son écriture c’est l’humanité qui en ressort. Plus qu’aux faits, elle s’attache aux détails et nous invite à nous questionner sur la part d’ombre qui se cache en chacun de nous.

Pour autant, à aucun moment le récit ne devient glauque ou voyeuriste, on ressent une énorme compassion envers les victimes et leurs familles. Au contraire, l’autrice s’est clairement attachée à (re)donner de l’humanité aux victimes : elles ont un nom, un visage, une famille…

[…] Parfois, ce qu’on retient de la vérité, c’est simplement la somme de tous les chagrins.

Ce qui m’a marquée aussi, c’est la nuance dont elle fait preuve. Rien n’est jamais tout noir ou tout blanc, si souvent les meurtres détruisent des vies, il arrive que, parfois, ils sauvent des vies. Qui sont les véritables coupables dans ces cas-là ?

Élise Costa, au travers du prisme du journalisme, explore les méandres de la nature humaine, dans toute sa complexité et ses contradictions et c’est fascinant, sans jamais devenir            sinistre ou cynique.

J’ai vraiment trouvé cet essai passionnant, très intéressant et surtout hyper accessible. Malgré le thème, j’ai passé un super moment avec ce texte et je ne peux que vous inviter à le découvrir, ainsi qu’à aller écouter son podcast « Fenêtre sur cour », d’Arte Radio.

Je lui donne :

Note : 5 sur 5.
Ce billet participe au challenge Les Dames en Noir
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4 réponses à “Les nuits que l’on choisit, Élise Costa”

  1. Super avis ! j’étais déjà intéressée par ce titre mais avec ton avis, encore plus ! je viens de le réserver à la médiathèque 🙂

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