En quelques mots
J’avais plutôt bien apprécié ma lecture du conte de Dickens, puis j’ai croisé cette version adaptée en bande-dessinée et j’ai tout de suite été attirée. Alors j’ai craqué… Et j’ai drôlement bien fait !
Londres, 1843. Tous les habitants, les mieux lotis comme les plus démunis, s’apprêtent à fêter Noël.
Tous, à l’exception de Scrooge. Aux yeux de cette riche commerçante, insensible au malheur des autres comme à l’atmosphère de liesse qui baigne la cité, seuls le travail et l’argent ont de l’importance.
On la dit radine, égoïste et mesquine. Elle préfère considérer qu’elle a l’esprit pratique. Et tandis que les festivités illuminent la ville et le cœur de ses habitants, Scrooge rumine sa misanthropie…
Une nuit, des esprits viennent lui rendre visite. Ils l’emmènent avec eux, à la rencontre de la jeune fille qu’elle était, quelques années plus tôt, lorsque la cupidité n’avait pas encore rongé son cœur. Mais aussi à la découverte de celle qu’elle aurait pu devenir si elle avait choisi la voie de la bonté…
Ce que j’en ai pensé
En lisant le résumé, vous l’aurez compris, Ebenezer Scrooge est devenu Elizabeth Scrooge : une femme d’affaires indépendante, ambitieuse, célibataire et capitaliste. On la rencontre à la mort de son associé, qu’elle enterre en trouvant que c’est bien cher.
L’histoire se met en place très vite, on cerne assez rapidement le personnage. Même si elle se décrit d’une manière assez négative, je n’ai pas réussi à la détester complètement et je m’y suis même plutôt attachée.
Du côté des spectres, j’ai trouvé celui de Marley très inquiétant mais les autres m’ont semblé plus bienveillants. J’ai adoré la manière dont l’auteur-illustrateur les représente, chacun avec leurs spécificités et leurs couleurs. L’ambiance fantastique est très bien rendue et colle tout à fait avec ce que j’avais imaginé lors de ma lecture du conte originel.
J’ai beaucoup aimé découvrir l’enfance d’Elizabeth Scrooge au travers du spectre du passé, j’ai aussi adoré le spectre du présent, qui devient d’ailleurs un peu inquiétant. Quant à celui du futur, il est tout aussi intéressant. Mais ce qui m’a vraiment plu, c’est la fin. J’ai beaucoup aimé qu’elle soit un peu moins définitive que celle de Dickens, j’ai adoré le discours de Scrooge et son interprétation des apparitions, ainsi que sa « réponse ».
Enfin, il faut évidemment noter la beauté et la finesse des illustrations, les couleurs divinement bien choisies et le choix d’imprimer sur du papier mat, qui sublime le tout.
En bref, c’était un gros coup de cœur, qui m’a régalée du début à la fin, que ce soit dans l’histoire ou dans les dessins. À ne pas manquer !
11 réponses à “Un Chant de Noël, José-Luis Munuera”
Je l’ai également beaucoup aimée cette BD et j’ai adoré cette fin qui revisite intelligemment celle de Dickens.
Tout à fait !! =)
Je vois que nous avons sensiblement le même avis sur cette BD 😀 Comme Audrey et toi, la fin fait partie des points qui m’ont le plus plu.
Mais oui, c’est un vrai coup de cœur !
Ça a l’air chouette, je note !
Il est vraiment très bien !
Tu me donnes bien envie de la découvrir ! Je vais voir si elle est dispo dans ma médiathèque !
J’espère qu’elle le sera, elle vaut vraiment le détour !
Oui une très belle adaptation 🙂
Tout à fait !
[…] Pour d’autres avis sur cette BD: Hilde et Chicky Poo. […]