En quelques mots
Il y a quelques mois, je crois que c’était dans le magazine Causette, j’ai croisé le titre de cet essai. Je suis assez fascinée par les effets de la chirurgie esthétique, dans le sens sociologique du terme (si je n’avais pas été bibliothécaire, j’aurai adoré faire de la sociologie). Forcément, j’ai tout de suite mis ce livre dans ma liste d’envies. Quand il est arrivé à ma médiathèque, j’ai sauté dessus !
Depuis 2019, les 18-34 ans consomment plus d’actes esthétiques que les 50-60 ans. À partir de ce constat alarmant, Elsa Mari et Ariane Riou ont mené l’enquête. Elles ont poussé la porte des cliniques convoitées, conscientes de cette frénésie de l’intervention. Elles ont écouté des mères et des filles remodelées, la chirurgie en héritage. Mais aussi des jeunes hommes, alléchés par les tarifs, au risque de graves complications.
À qui la faute ? Quelle est la chaîne de responsabilité qui pousse cette génération dans la gueule du loup ? Et quelle future société se dessine lorsqu’une jeunesse n’est plus capable de s’aimer ?
Ce que j’en ai pensé
Déjà, il faut savoir que c’est un essai qui est hyper accessible en termes d’écriture. Pas de grands mot savants et compliqués ni de tournures de phrases alambiquées. Non, ici, les deux journalistes s’adressent à nous de manière très fluide et très simple.
L’essai est articulé en plusieurs chapitres, qui s’enchaînent très bien et qui abordent différentes chirurgies et différentes techniques, abordant toutes les dérives que l’on connaît pour certaines et que l’on découvre pour d’autres. Toutes les parties du corps sont abordées, que ce soit le corps féminin ou masculin.
Par exemple, si j’avais déjà entendu parler des facettes dentaires et des problèmes qu’auront certaines personnes à l’avenir à cause de vraies dents trop limées (cherchez sur Internet pour voir l’horreur, attention, c’est affreux), je ne connaissais pas la nymphoplastie, c’est-à-dire la réduction des petites lèvres. C’est édifiant à lire, surtout lorsqu’on découvre les explications qui sont données quant au pourquoi (majoritaire) d’une telle chirurgie.
Les deux autrices ont parsemé leur ouvrage de nombreux témoignages, qui prêtent parfois à sourire (jaune) mais qui souvent glacent le sang quant aux conséquences de certaines pratiques… Ces témoignages donnent encore plus de corps à un livre déjà passionnant.
En bref, c’est un livre dont on n’entend pas assez parler à mon goût ! Il est passionnant, intéressant, inquiétant, édifiant mais surtout, nécessaire ! Alors je ne peux que vous recommander de le lire et de le partager, pour que, peut-être, ça (r)éveille certaines consciences.
3 réponses à “Génération bistouri, Elsa Mari & Ariane Riou”
Sur le même thème, j’ai vu l’autre jour un reportage assez hallucinant sur des formations illégales pour apprendre à faire des injections botox pour ensuite le proposer à des client(e)s toujours de manière illégale. C’était vraiment flippant car les “formatrices” te font piquer des cobayes au bout de 2h de formation…!!
p.s : tu repètes 2 fois une partie de ton texte
Les journalistes en parlent aussi dans le bouquin de ça ! Je suis curieuse de voir le reportage, si tu te souviens où tu l’as vu ? 🙂
Ooh merci, je vais aller corriger ça !
J’avais mal recopié mon texte depuis mon outil de traitement de texte ! C’est corrigé, merci de ta vigilance et du coup, tu as la suite de l’article 😉