Mort au couvent, Oscar de Muriel

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En quelques mots

C’est la couverture à la limite du kitsch de ce roman qui m’a attirée  sur les tables de présentation de ma librairie. Et puis, un auteur Mexicain, un couvent et des meurtres, je dois dire que je pouvais difficilement résister ! D’autant plus que j’avais ce jour-là un bon d’achat à utiliser, qui m’a permis de l’avoir à moindre coût.

Mexico, Nouvelle-Espagne, XVIIe siècle. Quelque chose a pris possession du couvent de San Jerónimo. Religieuses et servantes sont retrouvées sacrifiées sur l’autel selon des rituels précolombiens sanguinaires, et la suspicion règne. Nulle n’y échappe. Car dans cette enceinte retirée du monde, entre fornication, auto-flagellation et cauchemars blasphématoires, le péché est partout…

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Ce que j’en ai pensé

J’étais vraiment curieuse de découvrir ce roman qui me semblait plutôt sympathique. Et j’ai bien accroché avec l’intrigue que j’ai trouvée prenante et bien menée. J’ai beaucoup apprécié le côté historique du roman : Sœur Juana, l’une des héroïnes du roman, est un personnage qui a réellement existé, c’était une poétesse et dame de compagnie de la vice-reine du Mexique. Elle a aussi pris le voile, au couvent de San Jerónimo, se retirant du monde pour se consacrer aux arts et aux sciences.

Dans les autres personnages principaux, on fait aussi la connaissance d’Alina, une jeune novice qui vient de prendre le voile car sa grand-mère, qui en a la garde, est trop pingre pour lui payer sa dot. C’est un personnage qui n’a pas sa langue dans sa poche et que j’ai beaucoup apprécié, tout comme sa domestique Matea, qui m’a beaucoup touchée. Le trio Alina/Matea/Juana fonctionne bien, tant dans les dialogues que dans leur enquête en interne !

L’enquête d’ailleurs m’a surprise, je n’avais pas vu venir la révélation finale et j’aime bien quand les auteurs et autrices arrivent à me surprendre.

– Dis-moi mon petit, quand t’es-tu confessée pour la der…
– Comme si vous ne vous en souveniez pas.
– Insolente ! Perfide ! Blasphématrice !
– Oui. Vous n’avez qu’à l’ajouter à ma pénitence.

Mort au couvent, Oscar de Muriel

Cependant, l’écriture, si elle n’était pas désagréable, ne m’a pas transcendée. Et je dois dire que j’ai eu du mal avec l’utilisation du terme « indien » pour désigner les peuples autochtones du Mexique ; même si j’imagine que c’est une volonté de l’auteur (et de la traductrice) de coller le plus possible à la vision de l’époque où se déroule l’histoire.

Ce n’est pas la lecture de l’année, il y a des points qui peuvent être améliorés à mon sens, mais j’ai vraiment passé un très bon moment avec ce roman et je suivrai les aventures de notre trio dans un prochain tome avec grand plaisir !

Je lui donne

Note : 3 sur 5.
Cette lecture participe au challenge Le Tour du Monde en 80 Livres
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10 réponses à “Mort au couvent, Oscar de Muriel”

  1. J’étais très curieuse en voyant cette nouvelle publication mais je dois avouer que ton avis ne me donne pas une envie folle de le découvrir. Merci pour ton billet intéressant, je n’ai pas beaucoup vu passer ce roman :o)

    • Haha c’est amusant, il ne recueille pas vraiment les suffrages ^^ Mais c’était une lecture agréable quoi qu’il en soit 🙂

  2. C’est dommage ce bémol, mais je ne vais pas trop en tenir compte et je note le titre. J’espère que la biblio l’aura.

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