En quelques mots
Je fais rarement des incursions dans la littérature japonaise, qui est souvent trop contemplative à mon goût, mais parfois, un titre ou l’autre ressort et me donne envie d’y faire une incursion. Ça a été le cas de ce roman-là, dont la couverture et le titre ont tout de suite capté mon attention. Il m’a suffit d’un voyage en train pour le lire et l’apprécier !
Homme ou femme, jeune ou vieux, salarié ou retraité… Ils sont cinq à franchir le pas de la petite bibliothèque d’un centre social dans un quartier de Tokyo. Leur point commun: ils sont au croisement de leur vie. À chacun Sayuri Komachi, une énigmatique bibliothécaire, va proposer un ouvrage totalement inattendu, bien loin de celui qu’ils croyaient être venus chercher…
Ce que j’en ai pensé
J’ai commencé ce roman sans en attendre beaucoup, car comme je le disais, j’y suis assez peu réceptive généralement. Cependant, je dois reconnaître que j’ai beaucoup apprécié ma lecture. J’ai beaucoup aimé découvrir les vies des cinq personnages que l’on croise dans le roman, et voir les liens qui se tissent entre des chapitres qui semblent pourtant assez décousus.
J’ai relevé de nombreux passages qui m’ont beaucoup « parlé », qui m’ont donné de la matière à réfléchir sur ma propre vie et mes propres rêves. Cela dit, ces réflexions intéressantes ne sont resté, pour moi, que des réflexions intéressantes. Mais peut-être faut-il laisser infuser le roman pour en ressentir les effets ?
Quoi qu’il en soit, c’était un roman agréable à lire, l’écriture était plaisante et les pages s’enchaînent rapidement, surtout que le livre est finalement assez court. Ce qui n’était pas gênant, car le procédé d’écriture aurait pu être un peu redondant, là c’est la juste dose.
Un bémol toutefois à ma lecture, qui m’a beaucoup dérangée (et vu les commentaires que j’ai pu lire de-ci de-là, je ne suis pas la seule) : la description de la bibliothécaire Sayuri Komachi. Elle est à chaque fois décrite avec insistance comme étant « grosse », « énorme » et autres qualificatifs désobligeants, au point que les personnages ont peur d’elle. Si je comprends que l’on décrive les personnages et applaudit la diversité, j’ai ressenti un certain malaise dans ce descriptif, surtout qu’elle est la seule que l’on décrit vraiment et que chaque personnage insiste fort sur son physique. Une fois, on avait compris, pas besoin de répéter à chaque chapitre !
En conclusion, je dirai que malgré ce bémol, j’ai passé un joli moment avec cette lecture inspirante et ça pourrait commencer à me réconcilier avec la littérature japonaise…
5 réponses à “La bibliothèque des rêves secrets, Michiko Aoyama”
Ton bémol me fait hésiter. Avec ma fille on vient d’abandonner un roman qu’on lisait ensemble car l’auteur passe son temps à rappeler que le héros est « moche ». à force, j’ai eu l’impression d’une sorte de « bullying » (harcèlement) et j’ai trouvé ça oppressant à lire.
Oui, ça m’a un peu agacée cette insistance. Mais j’ai l’impression que d’autres que moi n’ont pas eu ce sentiment là donc après à voir hein…
J’ai beaucoup apprécié également, avec un petit bémol sur le caractère répétitif des échanges avec la bibliothécaire. Toutes les premières histoires m’ont touchée et ont fait écho à des situations que j’avais vécues moi aussi.
Oui, c’est vrai que c’était un peu convenu ! Au-delà de ça c’était surtout le fait d’appuyer lourdement sur le physique de la bibliothécaire.
Mais pour le reste, oui, ça fait écho a pas mal de choses aussi chez moi 😉
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