Huit crimes parfaits, Peter Swanson

En quelques mots

Je dois dire que je ne me souviens plus vraiment où j’ai vu ce roman pour la première fois, mais son titre m’avait évidemment tapé dans l’œil. Son résumé aussi, pour ne rien vous cacher. Et puis, je l’ai ensuite croisé chez Northanger, qui m’a encore plus donné envie de le découvrir. J’ai encore attendu un peu et finalement, je l’ai enfin sorti de ma pile à lire. Et grand bien m’en a pris !

Libraire spécialisé en littérature policière, Malcolm reçoit la visite surprise du FBI. L’agente Gwen Mulvey enquête sur deux affaires étranges : une série de meurtres qui rappelle un roman d’Agatha Christie, et un “accident” qui fait écho à un livre de James Cain. Or, quinze ans plus tôt, Malcolm a publié sur le blog de sa librairie une liste intitulée ”Huit crimes parfaits”, où figuraient ces deux intrigues. Serait-il possible qu’un tueur s’en inspire aujourd’hui ?

Ce que j’en ai pensé

Dès la première page, le ton est donné : on lit les mémoires du narrateur, qui nous raconte les événements qui lui sont arrivés. J’ai immédiatement été happée par l’écriture de l’auteur, à la fois simple et très efficace. Pas de grandes envolées lyriques, l’auteur se concentre sur les faits.

L’ambiance librairie et livres policiers est très présente, le roman fait la part belle à la littérature policière, citant régulièrement des œuvres d’autrices et auteurs incontournables. Le bémol que je mettrai sur cette facette-là de l’histoire, c’est que c’est parfois un poil répétitif : le narrateur nous rappelle régulièrement les intrigues des romans de sa liste de huit crimes parfaits, c’est un peu redondant.

Au-delà de ce bémol, j’ai vraiment passé un très agréable moment avec ce roman original, qui a réussi à me surprendre plusieurs fois. Au premier tiers, je partais avec mon idée en tête et au détour d’un chapitre, une phrase qui me fait dire « Ah je l’avais pas vue venir celle-ci ». Et ça arrivera régulièrement durant ma lecture. Ce qui n’est pas pour me déplaire : j’adore me faire balader par un roman et n’en comprendre les rouages qu’à la toute fin !

Du côté des personnages, je n’ai pas ressenti un attachement particulier comme ça arrive souvent. Malgré une lecture qui nous est directement adressée, j’ai eu la sensation d’être assez éloignée de Malcolm, il y a une sorte de distance qui fait que je n’ai pas vécu d’émotions fortes pour lui comme c’était le cas pour les romans de Louise Penny avec Armand Gamache et toute la bande de Three Pines. Peter Swanson est moins dans l’émotion que dans les faits. Pour autant, ça fonctionne très bien puisque j’ai eu énormément de mal à reposer mon livre le soir, j’étais vraiment emportée par cette enquête et ses retournements de situation.

En conclusion, c’est un excellent roman, bien écrit et bien ficelé, qui m’a tenue en haleine jusqu’à la fin. Et j’en ressors en plus avec l’envie de découvrir tous les titres cités dans ses pages… À ne pas manquer !

Je lui donne