Carte postale #46 : les terrils jumeaux

Je vous propose aujourd’hui une nouvelle carte postale des Hauts-de-France. Cette fois-ci, c’est un élément typique des paysages du Bassin Minier que je vous emmène découvrir : les terrils (prononcez « terri »). Plus précisément, les terrils jumeaux de Loos-en-Gohelle, les plus hauts d’Europe ! Ils culminent à 186m d’altitude, pour un dénivelé positif de 150m.

Un terril c’est quoi ? C’est une colline artificielle, construite par un entassement de déchets miniers, issus de la plupart du temps de l’extraction du charbon. Si au tout début de l’exploitation minière les déchets étaient laissés sous terre, aux alentours de 1850 on commence à les sortir des galeries et cela crée les premiers terrils, qui seront plats. Les matériaux étaient déposés par les ouvrières (oui, c’étaient des femmes qui faisaient ce boulot-là) dans des paniers, puis emmenés par des chevaux dans des wagonnets.

Plus tard, les techniques ont évolué, il y a eu de plus en plus de résidus à stocker en surface, on est passé des wagonnets de transport aux berlines, qui remontaient mécaniquement, sur des rampes. C’est l’apparition des premiers terrils coniques. On aperçoit les vestiges d’une rampe sur la photo juste en-dessous. Notez qu’il est interdit de grimper sur le terril par cette rampe, car c’est trop instable et donc dangereux…

De loin, ça peut sembler une grimpette facile, mais mine de rien, ça monte bien. Et les 50 derniers mètres sont les plus difficiles, complètement à pic. Mais finalement, pour moi ce n’est pas la montée la plus dure (même si ça reste dur !), c’est la descente : il ne faut pas glisser (et le sol est très très très très glissant) et ne pas regarder trop en bas, car c’est très abrupt et on a vite le vertige.

Mes photos montrent deux météos différentes car j’y suis montée deux fois en une semaine ! Une fois avec un temps plutôt gris et une fois sous un beau soleil. Mais dans les deux cas, un vent bien fort et surtout, un paysage impressionnant…

Ci-dessus, les vestiges du site minier. À gauche et à droite, le chevalement : un édifice construit au-dessus du puits de mine. Il servait à la fois à monter et descendre les mineurs, mais également à remonter le minerai, dans des berlines. Quant à la photo du milieu, c’est une autre vue de la rampe dont je parlais un peu plus haut.

J’espère que cette courte carte postale vous aura plu et peut-être même donné envie de venir découvrir le patrimoine régional des Hauts-de-France ?

, ,

6 réponses à “Carte postale #46 : les terrils jumeaux”

  1. Je connais bien les terrils, j’en vois souvent sur la route quand je monte vers le nord, mais je ne les ai jamais escaladé. Je ne savais même pas que c’était possible. La vue semble en valoir le coup !

    • Ce n’est pas possible sur tous, c’est des sols instables. Il faut qu’ils soient aménagés/autorisés, et il faut suivre les chemins balisés 🙂 Mais la vue vaut le détour, d’autant plus que c’est très plat par ici !

    • C’est une région qui mérite d’être découverte, mais qui a malheureusement une « mauvaise » réputation… C’est dommage !

Répondre à didy Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

🠕 Remonter en haut de la page 🠕