En quelques mots
J’avoue avoir opté pour ce livre à cause de sa couverture et de son résumé. Il est rare que je me laisse tenter sans avoir lu un ou plusieurs avis avant d’acheter. Mais là, j’ai décidé de me faire confiance et de tenter l’aventure.
La fillette meurt. Voici le fait par lequel Estela commence son récit. Estela, qui a quitté sa famille dans le sud du Chili pour la capitale où elle travaille comme employée de maison. Estela, qui s’est occupée pendant sept ans de la jeune victime, l’a bercée, nourrie, rassurée, grondée aussi. Qui connaît chaque étape ayant mené au drame : la chienne, les rats, les aveux, le poison, le pistolet. Chaque étape jusqu’à l’inéluctable.
Ce que j’en ai pensé
J’ai terminé ce court roman voilà plusieurs semaines et même après « digestion », je n’arrive pas encore à savoir si j’ai aimé ou non cette lecture.
Commençons par le positif. J’ai très vite accroché avec l’écriture, ce long monologue qui s’adresse à un public invisible (peut-être la police, peut-être le lecteur, un peu des deux… ?) a réussi à me captiver. J’ai aimé découvrir l’histoire d’Estela et celle de la petite fille, voir qu’il n’y a pas qu’un chemin vers la vérité. La construction est fascinante et tient en haleine à chaque chapitre, augmentant peu à peu l’ambiance pesante.
J’ai aimé Estela, sa personnalité a réussi à me captiver, sans pour autant que je ressente un véritable attachement pour elle. J’ai détesté les autres personnages, la fillette et ses parents. Et en cela, je trouve que c’est réussi car c’est une peinture sociale des rapports de domination et d’argent entre les riches et les autres. On sent clairement une critique de la société chilienne, qui m’a fait penser au roman « Ma sœur, serial killeuse », justement pour ce côté critique.
Pourtant, je reste un peu sur ma faim. Notamment sur la fin de l’histoire, qui n’est pas ce que j’attendais et qui me laisse un goût amer. Avec du recul, je l’ai dévoré, mais il y a tout de même quelque chose dans tout le roman qui m’a dérangée sans que je n’arrive vraiment à mettre le doigt dessus. C’est une sensation étrange, qui ne me permet pas d’avoir un avis hyper enthousiaste.
En bref, c’est une lecture en demi-teinte. Il y a du positif et du négatif, à mon goût. Je ne regrette cependant pas mon achat et ma lecture, qui m’ont finalement permis de sortir de ma zone de confort et de me confronter à autre chose que ce que je lis habituellement.
6 réponses à “Propre, Alia Trabucco Zerán”
Même si ton ressenti n’est pas entièrement positif, on sent que cette lecture t’a marqué. Cela me rend curieuse…
Oui, c’est ça, c’est assez étrange comme lecture mais elle reste en mémoire.
il y avait du bon, dommage!
bon week-end !
Et pour en avoir discuté avec mon libraire, on a eu le même ressenti. Alors qu’une autre libraire, elle, a eu un coup de cœur ! Comme quoi…
Le côté une critique de la société chilienne me tente bien.
Quant à sortir de sa zone de confort, ça fait du bien de temps en temps !
Oui, j’aime bien me laisser surprendre !